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Interview Kapit Djoco

Après un parcours semé d’embûches, entre blessures et doutes, Kapit Djoco a su rebondir pour se faire une place dans le monde professionnel. Discret mais essentiel au collectif, il se livre sur son parcours, son rôle sur le terrain et son quotidien.

Publié le
19 mars 2025
LIGUE 2 BKT

Parle-nous de ton parcours dans le football ? K.D : "J’ai commencé le football à 6 ans au CMS Pantin, où j’ai joué pendant deux ans en débutant, avant de rejoindre le club de ma ville natale. Par la suite, j’ai intégré le club des Lilas, où j’ai évolué pendant deux ans en benjamin. J’ai ensuite joué à Vincennes, puis au Paris FC en U14. En U15, j’ai fait mon retour aux Lilas avant de rejoindre le FC Saint-Leu en U17. De nouveau aux Lilas en U19, j’ai ensuite intégré les Séniors à la mi-saison. J’ai commencé le football parce que mes frères et sœurs y jouaient. Ma sœur a appris à mes frères, puis ils m’ont transmis leur passion." 

Tu es arrivé dans le monde pro sur le tard, à 27 ans, comme beaucoup de tes partenaires. Raconte nous ce passage K.D :L’adaptation a été rapide, car les deux mondes se rapprochent. Entre le National et le monde pro, tout se joue sur des détails. Mon intégration a été facilitée lorsque je suis arrivé à Bastia en 2022. "

Tu as connu des moments compliqués, avec de grosses blessures qui ont failli compromettre tes chances de jouer un jour au haut niveau. Peux-tu nous en parler un peu ? K.D : " C’était une déception au début, mais ça ne m’a pas tant dérangé, car j’avais déjà travaillé et j’étais préparé mentalement au cas où je ne réussirais pas dans le foot." 

 
 
 
 
 
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Comment as-tu trouvé la force de revenir au football ? K.D : " Quand j’ai arrêté, j’ai vraiment tout coupé avec ce sport. Je ne faisais plus attention, je prenais du poids… Le foot était sorti de ma tête. Avant l’été, pendant le ramadan, je jouais avec des amis, mais comme j’avais pris du poids, je ne pouvais jouer qu’en attaque. Pourtant, je ne faisais que marquer ! J’ai dit à mon pote que je voulais reprendre, que je retrouvais des sensations. Un ancien de mon quartier a insisté pour que je rejoue et a parlé de moi au coach d’Aubervilliers. Je suis allé m’entraîner avec eux, et ça s’est bien passé. J’ai signé, fait la préparation, et dès le début du championnat de N3, j’ai enchaîné les buts. À la trêve, j’ai eu des sollicitations de clubs de N2, mais j’aimais trop l’ambiance d’Aubervilliers. C’est le meilleur groupe que j’ai connu ! Je suis encore en contact avec les joueurs avec qui j’ai joué là-bas. Je n’envisageais pas forcément de jouer à haut niveau. J’ai ensuite évolué à Chartres, puis Rouen, avant de rejoindre Versailles et c’est là que tout a commencé. À Versailles, j’avais aussi un groupe incroyable. C’était un peu comme ici : tout le monde était soudé, il y avait un vrai esprit familial. C’est dans ce type d’environnement que je me sens le mieux." 

Quels sont les efforts et les sacrifices que tu as faits pour y arriver ? K.D : "Il y en a eu beaucoup. Jouer au foot, ce n’est pas facile, mais quand tu as connu le monde du travail, tu te rends compte de la chance que tu as. Quand tu es payé pour jouer au foot, tu ne peux pas te plaindre. Je me suis déjà levé tôt pour aller travailler, mes parents l’ont fait aussi. Alors, se lever pour aller jouer au foot, c’est une vraie source de motivation." 

Et le jour de ton premier but avec Bastia, après tous ces efforts, c’était comment ?  K.D : "C’était contre Grenoble, dans un match fermé. Quand les changements ont été faits, le jeu a changé. J’ai reçu le ballon et j’ai enchaîné directement ! C'était une vraie libération ! Ça m’a fait du bien, et en plus, on a terminé 4ᵉ cette saison-là." 

Ça fait un peu plus d’un an que tu es au FCA, raconte-nous ton expérience ici. K.D : "C’est top ! Le club, les infrastructures et même la ville, tout est super. Tout me convient, il y a tout pour bien travailler ici. Je me sens bien physiquement et tactiquement, j’ai beaucoup appris, et ça se ressent dans mon jeu." 

 
 
 
 
 
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Tu es qualifié de joueur d’équipe, dans l’ombre. Tu n’es pas le plus flamboyant en termes de stats, mais tu te fonds dans le collectif. La preuve : tu es le deuxième meilleur passeur de l’équipe ! Parle-nous de ton profil de joueur et de ta vision du jeu. K.D : "Comme tu l’as dit, je suis un joueur d’équipe. On ne me voit pas forcément dans les stats, même si c’est important. Je préfère être utile au collectif avant tout, même si marquer fait toujours plaisir. Si je ne marque pas mais qu’on gagne, ça me va très bien." 

Que penses-tu de ta saison et de celle de l’équipe ? K.D : "On voulait faire mieux que la saison passée, et c’est fait ! Tout ce qui vient maintenant, c’est du bonus. Personnellement, je suis un peu mitigé. J’aurais aimé marquer davantage et faire plus de stats, mais encore une fois, tant que l’équipe gagne, ça me va." 

Parle-nous de toi, de ce que tu fais en dehors du football. K.D : "Je suis très famille. On sort beaucoup avec ma femme et mes enfants, on ne peut pas s’ennuyer ici ! Parfois, je remonte à Paris pour voir mes proches, mais sinon, je passe beaucoup de temps chez moi. J’emmène mes enfants faire du poney, on va au parc… et bien sûr, je regarde les matchs de Ligue 2 le samedi et le lundi." 

M.T. 

 

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