Le milieu de terrain Maxence Chapuis revient sur la défaite (1-3) des Rouges hier soir à domicile contre Fréjus. Il regrette le manque d'efficacité en première période et la réussite qui les fuit depuis plusieurs semaines.
Maxence CHAPUIS, milieu de terrain du FC Annecy : « Il y a beaucoup de déception car on s’était fixé ce match comme un match charnière. On démarre très bien la rencontre, on a la mainmise sur le jeu pendant 30 minutes et on ne concède rien du tout. On a les opportunités pour marquer rapidement, on le fait plus tardivement et ensuite on prend deux coups sur la tête avant la mi-temps. Depuis le banc, on se demandait comment on pouvait perdre ce match… En faisant une mi-temps moyenne, les joueurs de Fréjus sont rentrés aux vestiaires avec un but d’avance et je pense que ça leur a donné beaucoup de confiance. Avec ce qu’on avait montré en première période, on aurait dû revenir avec de la hargne et de la haine. Mais on n’est pas bien rentrés dans cette deuxième mi-temps. On leur a laissé le ballon, on n’a pas beaucoup pesé sur le jeu. On ne peut pas remettre à chaque fois les équipes en vie alors qu’on maîtrise le match. On doit être plus costauds et être capables de tuer une rencontre quand on en a les possibilités. On est dans une mauvaise période où rien ne nous sourit. Peut être que dans deux mois, sur le corner qui amène l’égalisation varoise, le ballon qui a frappé le poteau sortira au lieu de revenir en jeu… Il ne faut pas douter, arrêter peut-être de se mettre la pression, jouer sans le frein à main et arrêter de calculer. On doit se concentrer sur nous. Il faut se rassurer et mettre fin à cette mauvaise série même si cela doit passer par un match nul à l’Athlético Marseille le week-end prochain. C’est à domicile qu’on doit faire le plein ».
Helder ESTEVES, entraîneur du FC Annecy : « On maîtrise le match pendant la première demi-heure, on peut mener 3-0 mais on manque d’efficacité. Il y a un petit relâchement en fin de mi-temps, et en cinq minutes du perds le match avec une nouvelle fois des détails qui ont été mal gérés. Le football, c’est une production, une efficacité et une force mentale. Ce soir, la production a été bonne pendant 30 minutes, l’efficacité ne l’a pas été et le caractère a été défaillant pour refaire surface. Etre mené à la pause nous a mis un coup derrière la tête et on n’a pas su réagir. On sentait des garçons avec un peu moins d’entrain ce qui nous a tout de même permis d’avoir quelques situations. Mais il y a un gros manque d’efficacité dans les zones de vérité. A force de ne pas marquer, tu commences à douter. On a vu certains garçons accuser un peu le coup mentalement. Fréjus a vraiment pris un ascendant psychologique quand on a été menés au score. Ce ne sont pas nos sept points de retard qui m’inquiètent. Ce championnat connaîtra des rebonds, il est donc loin d’être joué. Il faut qu’on soit capables de maintenir un niveau de jeu sur toute la durée d’un match. Il y a un vrai un travail psychologique à effectuer avec une mobilisation de tous. Il faut rester unis, se serrer les coudes et continuer de croire en ce qu’on fait ».
André BLANC, entraîneur de Fréjus : « Il faut féliciter mes joueurs, on a fait un match plein. Ce n’était pas évident face à cette équipe d’Annecy qui joue au ballon avec un jeu axé sur les couloirs et sur les centres. On a pris un but qu’on peut éviter, mais ensuite on a bien réagi. On a été efficaces et réalistes devant le but. Ensuite on a pris l’ascendant dans les duels, dans l’intensité et dans le tempérament. C’était important de réagir après nos deux matchs sans victoire en championnat. C’est une prestation sur laquelle il faudra s’appuyer pour continuer d’avancer dans cette poule difficile ».
Propos recueillis par Jean-Baptiste VIVIAND